La Mudawwana d'Ibn al-Qasim - recension de Sahnun - Abrégé par G.H. Bousquet - Héritage
Ceci est l'analyse d'un texte qui pour la connaissance du fiqh malékite est d'une importance primoridale : La Mudawwana.
La Mudawwana al-kubrâ est, on le sait, en principe, ce Recueil Majeur, où Ibn al-Qäsim , disciple immédiat de l’imam Mälik ibn Anas, répond aux questions d’un élève (dans notre recension : Sahnän), touchant la doctrine du Maître. Lorsqu'il en est ainsi l'analyse ne le précise pas bien entendu, mais l'ouvrage contient encore d'autres choses. D'abord, assez souvent (surtout après le début), il est précisé par Ibn al-Qâsim, soit sponta- nément, soit à la demande de son élève, que, Mälik n'ayant rien dit, il fournit son opinion personnelle sur une question. Ceci, qui s'exprime, en général, par des formules stéréotypées, est indiqué, ici, par : (Q). Par contre, s’il est très rare que Sahnün lui-même se mette en scène* (cela n'arrive pour ainsi dire jamais), on trouve très souvent des dires de personnages divers (indiqués ici par : Dires) et des hadiths (indiqués par : Haditbs) dans le but, le plus souvent d'illustrer la doctrine“, bien que, assez rarement, il est vrai, notre auteur y rapporte une opinion opposée à celle qu'il défend.
On ne trouvera, certes, point ici un résumé complet de la mudawivana. Mon but, je le répète, est de faciliter les recherches directes dans le texte original, comme c'est le cas des sommaires de jurisprudence française que, probablement, la plupart des lecteurs ne connaissent pas, parmi ceux qui consultent les Annales : or donc, de façon traditionnelle, nos recueils de décisions de justice sont publiés par les revues spécialisées, où elles paraissent munies d’un double «chapeau» : le premier, très bref et en gros caractères, contient les mots essentiels indiquant de quoi il est question; le second, plus long et plus précis, fournit les solutions qui se dégagent de la décision de justice, mais, bien entendu, cela ne dispense jamais, celui qui entend la citer, de la lire attentivement. Il en va de même pour mon Analyse : c'est un modeste instrument de travail. Même si, par une hypothèse hardie, généreuse et optimiste, on admettait que j'ai toujours compris mon texte, le peu de place dont je puis disposer, m'a obligé de procé- der souvent de façon rapide : je l'ai même fait systématiquement, dans cette partie, purement rituelle, par où commence la mudawiwana, car, je le sais (et je le déplore), on néglige dans l'étude du figh presque toujours les ‘badät. Je pense donc procéder ultérieurement de façon un peu moins sommaire.
Notre ouvrage est divisé en Livres, eux-mêmes divisés en paragraphes (de longueur très variable : 6130, 2 lignes; 6113, 10 pages). J'ai numéroté les uns et les autres, et cette numérotation doit se pour- suivre jusqu'à la fin. L'index y renverra.
Afin de gagner de la place, je n'ai pas reproduit à part, l'intitulé de chaque paragraphe, mais j'ai imprimé, en italiques, les mots du texte qui correspondent (le plus souvent de façon très précise) à ceux de ces intitulés. Ainsi pourra-t-on, tout de même, retrouver sans difficulté paragraphe (naturellement non numéroté) de l'original en même temps qu’en regardant seulement ces intitulés en italiques dans l'Analyse, on a un premier aperçu rapide du contenu, et qui correspond à la Table des Matières de l'édition arabe; on voit de suite, ainsi, tout ce que je fournis en plus d’une simple traduction de cette Table.;..